19.3.24

2024

12.7.22

Suite

Mes deux mails suivants à cette même psy.

7/07/2022

A deux doigts de me dire que je suis une personne nuisible, ce que vous devez penser, mais j'imagine qu'un sursaut professionnel vous en a empêché.

Je vous laisserai faire lire votre mail à votre référent psy, si vous en avez un, ou à une collègue, qui appréciera sûrement.

Vous avez fait votre maximum, j'ai fait mon maximum, et voilà où on en est arrivés : voilà à quoi ressemble mon monde.

12/07/2022

"De mon côté je ne peux vous proposer que de changer votre fonctionnement, vous ouvrir à une autre vision du monde, dans laquelle d'autres relations sont possibles."
Vous savez très bien que c'est impossible Amélie. Mais vous l'écrivez quand même, pour la forme.

Qu'est-ce qu'on a fait pendant 16 séances, Amélie ? Vraiment.

Si vous me disiez "allez on essaie quelque chose", je vous dirais "allez on y va, on essaie quelque chose".
Mais vous savez très bien que ça n'ira nulle part. Vous le savez aussi bien que moi.
Et cela ne vient pas de ma volonté, mais de ce que je suis.
Et la fable du "si on veut on peut", on va soigneusement la laisser aux naïfs.

J'ai fait du mieux que je pouvais Amélie :
Vous m'avez proposé 2 séances par semaine, j'ai accepté malgré mes réticences.

("ce qui m'embête c'est la perspective que tout ça soit dans le vide et n'aboutisse à rien. Mais je dois me donner toutes les chances.")

Vous m'avez dit d'aller faire du sport, je n'ai pas réussi à aller faire de la natation mais j'ai remplacé par de la course à pied.

J'ai lu un Tinoco.

J'ai posté une annonce sur un site de voisins.

Vous m'avez dit de noter le positif de chacune de mes journées, je l'ai fait.

Vous m'avez dit d'essayer des ateliers avec votre collègue sophrologue, je l'ai fait, malgré mes réticences.

J'ai fait des compte-rendu fleuves de ce que je vivais, de ce que j'en pensais, mes émotions, mes questionnements, etc. Plus de 100 mails, sans aucune retenue. Plus de 100 mails, bon sang...

J'ai marché régulièrement pendant 1 an et demi. Impact inconnu et non mesurable.
J'ai essayé la méditation pleine conscience, ça m'a rendu fou.

On m'a dit d'aller chez un acupuncteur, j'y suis allé, ça m'a rendu fou.

Je me suis inscrit sur des sites de rencontres pendant 8 ans. Désespérant.

Je m'inscris sur de nouveaux sites en ce moment. Des dizaines. Plus que désespérant.

Mais oui, à part ça, je ne fais rien. Je ne dépasse jamais mes réticences.
Mais non voyons, le problème ça doit être la façon dont je les fais. Bah oui, c'est forcément de ma faute, de toute façon...

Relire mon PDF du 18 octobre 2021 à 2h44 est instructif.

"Il me semble donc plus pertinent et plus bénéfique pour vous de vous dire que je ne pourrais rien de plus"
Voilà, ça, c'est exact. Mais ce n'est pas la peine de me faire croire ni le contraire, ni que c'est de ma faute ou de mon manque de volonté. C'est mentir.
Cela correspond certainement à la façon dont vous voyez votre métier, mais ça ne correspond pas à ma situation Amélie. Et j'aimerais qu'un jour des gens comprennent que les schémas dont ils ont l'habitude, et qui fonctionnent pour 99% des gens, et même sûrement 90% des haut potentiels, ne fonctionnent pas dans mon cas. Comme Delphine l'a compris, par exemple.

4.7.22

Le changement

 "

Bonjour ***,

Il m'a fallu un peu de temps pour savoir quoi vous répondre. Je ne peux que constater au fil des mois votre habilité, je dirais même votre force, à ne surtout rien changer de votre fonctionnement profond. Vous vivez effectivement dans un monde où " tout le monde fait de son mieux mais cela n'aboutit qu'à du vide et à des personnes impuissantes". Il ne s'agit pas du monde en général mais de votre monde pour lequel vous mobilisez une énergie énorme pour qu'il ne change surtout pas et que chaque relation, chaque rencontre vienne confirmer la vision que vous en avez.

De mon côté je ne peux vous proposer que de changer votre fonctionnement, vous ouvrir à une autre vision du monde, dans laquelle d'autres relations sont possibles. Vous ne pouvez pas y accéder puisque tout en vous se concentre à ne surtout rien changer depuis toutes ces années. Il me semble donc plus pertinent et plus bénéfique pour vous de vous dire que je ne pourrais rien de plus, mes objectifs professionnels allant à l'encontre de votre conception du monde et de la vie.

Je vous souhaite donc une bonne continuation et j'espère que vous apprendrez à vivre un peu plus sereinement avec ce monde dans lequel tout est voué à l'échec.

Bien à vous,

Amélie ***
Psychologue clinicienne

"

--

Bonjour Amélie,

Comme je l'ai écrit à Delphine, que je vois demain à son cabinet, je me disais que non seulement vous ne m'aviez pas aidé, mais qu'en plus vous ne me répondiez même plus, et que ça me rendait fou.
Maintenant je reçois une réponse digne d'une personne prise au hasard dans la population, identique à des réponses que des personnes non formées m'ont faites par le passé. C'est génial !

Évidemment qu'il s'agit de mon monde. On parle de moi, de ce que je vis et de la façon dont je le ressens.
Notons que je vois quand même très souvent la même chose chez les autres. Biais de confirmation, sûrement. Comme d'habitude. C'est pratique d'accuser le biais de confirmation, ça évite de se poser les bonnes questions.


"Vous ne pouvez pas y accéder puisque tout en vous se concentre à ne surtout rien changer depuis toutes ces années."
Je croyais, naïvement sûrement, que c'était précisément une des parts les plus fondamentales du travail de psy que de faire évoluer la vision du patient. Or j'ai été accompagné, parfois même par 2 ou 3 psys simultanément. S'il s'avère que ma vision n'a pas évolué, alors est-ce plutôt de ma faute, ou plutôt celle des professionnels qui m'accompagnaient et dont c'est précisément le métier ?

Vous savez à quel point une personne en dépression va facilement avoir tendance à mettre la faute sur elle. Facilement et quasiment systématiquement. Eh bien vous savez quoi Amélie ? Pour une fois je ne vais pas mettre la faute sur moi.

Qu'est-ce qu'on a fait pendant 16 séances Amélie ? Vous le savez, vous ? Mais ce doit être de ma faute.

Vous croyez que Delphine a encore des leviers après 60-70-80 séances ? Je ne sais pas si vous avez un avis sur la question. Je ne sais pas si dans votre monde où tout est possible, la réponse est oui.
Si vous, vous n'en aviez plus après nos 16 séances, alors la réponse est non pour les deux situations et le "tout est possible quand on change des choses" est un mensonge.

Je vous l'avais déjà dit, j'ai fait énormément d'efforts. Je ne vois juste pas comment j'aurais pu faire plus. C'est assez dingue le nombre de trucs que j'ai essayés, le nombre de professionnels que j'ai vus, les cliniques où je suis passé, le nombre de vidéos vues, de livres lus, de tests que j'ai remplis, les centaines de mails que j'ai envoyés, souvent longs, le nombre de sites que je suis allé voir, le nombre de forums où je me suis inscrit, le nombre de conversations que j'ai entamées, etc. Vous n'en avez qu'une vague idée Amélie, n'est-ce pas ? Et pourtant vous écrivez ce que vous écrivez.

Le changement, je l'ai cherché. J'ai fait le maximum.
PARCE QUE QUAND TU ES DÉSESPÉRÉ, QUE TU AS ENVIE DE MOURIR 200 JOURS PAR AN PENDANT 15 ANS, ÉVIDEMMENT QUE TU FAIS TON MAXIMUM.
Est-il possible de faire plus que son maximum ? Non.
Et le tout, en étant accompagné par des professionnels en parallèle.
Donc on fait quoi Amélie ?

Vous ne m'avez pas dit si vous étiez formée à la double dépression. Cela dit, ça n'est peut-être même pas le problème puisque le problème c'est juste moi et mon fonctionnement, qui semble-t-il n'apparaît dans aucun putain de manuel.

Voilà, je suis très content. Je me sens très récompensé de mes efforts. De tout le temps que j'ai dédié, de tout l'argent que j'ai dépensé, de tous les espoirs que j'ai fondés.

Je me suis toujours dit au pire moi j'essuie les plâtres mais au moins les professionnels que j'ai vus sauront comment aider les prochaines personnes comme moi. Bah non, même pas, cela n'aura même pas servi à ça. Échec sur toute la ligne.

Bon bah je ne sais pas si je dois vous remercier ou non Amélie hein. Il ne reste que de la colère et de la tristesse.

18.11.21

Mon rapport aux suivis psy

Ma consommation d'alcool augmente. Je suis très content.

« Y a-t-il des choses que tu aimerais tenter ou expérimenter (même si tu ne le feras pas, par peur, inhibition, manque de partenaire , ou simplement que tu ne sais pas comment t’y prendre) ? » me demandait l'autre jour mon amie Anne-Solène.

Rien.

Le 4/11 j'ai écrit par SMS à mon « amie » Pauline :
« Hello, comment vas-tu ? »

Pas de réponse. Le 6/11 je lui réécris :
« Mardi en pleurs pendant ma séance psy...
J'espère que tu vas bien. »

Pas de réponse.
Elle met toujours des jours pour répondre Pauline. Elle écrit à chaque fois qu'elle s'en veut de mettre si longtemps pour répondre, mais rien ne change. Du coup c'est un peu comme si elle n'existait pas.

Réponse ce 17/11 :
« Désolée, suis nulle, je pense à toi mais je n'ai pas trop le courage d'écrire... Comment vas-tu ? »

Treize jours, c'est beaucoup, même pour elle.
Je réponds : « Pourquoi pas le courage ? »

Pas de réponse. Douze heures plus tard, je continue :
« C'est déjà bien que tu penses à moi !
C'est dommage que je ne puisse pas le savoir du coup.
Comment je vais ? Mal.
Mais à peu près tout le monde va mal ces temps il paraît ?
Comment ça va toi ?
Ma consommation d'alcool augmente.
J'aimerais bien mourir mais je n'ai pas le courage de m'en occuper. Le timing serait bon car je n'ai qu'une place annexe dans la vie des gens. Personne ne tient spécialement à moi. Donc personne n'aurait de chagrin trop longtemps. Ils seraient un peu tristes puis ils continueront leur vie sans encombres. Mais tant pis, ça n'arrivera pas.
Ce ne serait peut-être pas idiot qu'on s'écrive Pauline, ou qu'on se téléphone, ou qu'on se voit. Mais bon. J'en sais rien. »

J'ai passé la soirée à perdre aux échecs en ligne. Samedi en interclubs j'ai mis 5h30 pour battre un enfant classé 400 points de moins que moi. Je trouve ça génial d'avoir dédié sa vie à un jeu et d'être aussi nul. Cela me donne tellement envie de rester en vie.

Est-ce qu'un suivi psy reproduit notre rapport au monde ? Alors je comprends pourquoi c'est un tel massacre à chaque fois.

Massacre, un mot trop fort ? Ah bah chacun sa perception. Puisque dans la vie tout est question de perception et de ressenti. Chacun a les siens. Ce qui est génial puisque tous peuvent être différents au sujet d'une même chose. Et tout le monde a raison. C'est extraordinaire non ?

Oui j'aimerais vivre dans un monde qui ne fonctionne pas de manière aussi grotesque, mais ce n'est pas possible. Du coup je suis des thérapies mais ça ne sert évidemment à rien puisqu'on ne peut strictement rien faire contre un point aussi poussé d'incompréhension et d'effarement.

Donc oui, personnellement, le fait que je ne comprenne rien à rien, je trouve que c'est un massacre. Normalement on peut ne rien comprendre au début, mais au fur et à mesure que le temps passe, que la thérapie avance, on est censé comprendre des choses. Censé. Mais moi ça serait plutôt le contraire. Dans les premières séances j'ai l'impression de comprendre des choses, je suis content, je remercie le psy. J'ai de l'espoir même, je me dis c'est génial, je vais avancer cette fois. Haha. Puis non. Le temps passe et je comprends de moins en moins jusqu'à ne plus rien comprendre du tout. Et ne tellement rien comprendre que j'ai envie de mourir.

Alors oui, j'appelle ça un massacre. Ou un fiasco. Ou un cauchemar. Ou une hérésie.

Et donc oui c'est vrai que quand, par le passé, j'en suis venu à souhaiter à un psy par sms la mort de ses enfants, c'est préoccupant et c'est raté comme expérience. Pas sa mort à lui, il n'en souffrirait guère, donc la mort de ses enfants, beaucoup plus efficace. Il avait répondu qu'il entendait ma souffrance. No comment.

Et donc oui c'est vrai que quand, par le passé, j'en suis venu à souhaiter que le cabinet d'un autre psy brûle, c'est préoccupant et c'est raté comme expérience.

Attention, c'était des psys exceptionnels, qu'on m'avait particulièrement recommandés, qui avaient plein de patients, qu'ils aidaient sans doute pour plein d'entre eux très bien. Mais moi pas, du coup. Pas de chance sur l'interaction il paraît. Eh oui, c'est compliqué les interactions humaines, ça peut marcher ou pas. Et parfois ça peut virer au cauchemar, y compris quand les deux personnes ont d'excellentes intentions. C'est ça qui est chouette avec les interactions humaines. Cela me donne d'ailleurs très envie de rester en vie.

Que puis-je écrire à ce sujet que je n'ai pas déjà écrit ? C'est difficile car j'ai déjà passé des centaines d'heures à écrire. A procurer tout ce matériel à mes psys. Tout ça, tous ces efforts, tous ces espoirs, pour à chaque fois aboutir, au mieux à du vide, ce qui est pas terrible, au pire à un massacre, ce qui me met en colère.

Un des trucs qui me frappe le plus, c'est tous ces gens, quasiment tous en fait, qui m'ont dit que ça allait bien se passer. Que je ne devais pas m'inquiéter. Cela me met tellement en colère. Mais c'est juste le monde qui fonctionne ainsi. Les gens ne peuvent avoir aucune idée de comment ça va se passer, mais c'est plus fort qu'eux, il faut qu'ils prétendent que ça va bien se passer. Ils se rassurent sûrement eux-mêmes. Mais en l'occurrence on s'en fout un peu d'eux puisqu'ils ne sont pas la question. Mais c'est un autre truc génial avec les êtres humains : même quand ils ne sont pas du tout la question, ils ramènent le sujet à eux. C'est totalement hors sujet, et inconvenant, mais ils ne peuvent pas s'en empêcher. Alors c'est sûrement aussi un truc d'interactions sociales, de dire que ça va bien se passer, un signe de sympathie. Cela me fait vomir. Un truc de croyances aussi sûrement, de faire croire à l'autre, en plus de se le faire croire à soi-même. Bah, qu'est-ce que je peux dire, le monde fonctionne ainsi, il paraît ! Il existe des gens, et plein même, qui se réveillent le matin en se convainquant que leur journée va bien se passer, et le pire c'est que ça marche, il paraît. C'est tellement génial. Cela me donne d'ailleurs très envie de rester en vie.


Alors truc incroyable cependant, depuis 20 ans des gens me disent que je ne dois pas m’inquiéter, que ça va bien se passer, mais ça se passe mal. Mal au point où j'ai envie de mourir environ un jour sur trois depuis 20 ans. Mal au point où je suis d'avis que ça aurait été mieux que je meure à l'âge de 20 ans, ou à l'âge de 30 ans. Ou à n'importe quel âge en fait.

Mais ce qui est génial c'est que même ce constat ne stoppe pas le processus immuable : on continue de me dire que ça va bien se passer. Je continue d'entamer des suivis psys avec des psys qui pensent vraiment que ça va s'arranger pour moi, enfin je crois qu'ils le pensent vraiment, j'en suis à peu près sûr, d'ailleurs c'est peut-être une règle universelle de psy de considérer qu'il y a une chance que ça se passe bien, que les choses vont s'arranger. Le sommet de la croyance.

Et j'y comprends tellement rien. Et plus on m'explique, moins j'y comprends. Et plus j'ai envie de mourir. Parce que imagine on t'explique mille fois un truc que tu comprends pas, et tu le comprends toujours pas, bah t'aurais forcément envie de mourir oui ?


Et donc là j'en ai marre de croire à. C'est bon. J'ai assez donné. Le truc incroyable, incompréhensible, étant que j'y ai cru pendant si longtemps. Et recru après avoir cessé d'y croire. Cessé mille fois, recru mille fois. N'importe quoi. Cela a tellement aucun sens. Ah mais on m'informe que l'être humain fonctionne ainsi. Génial. Fantastique. Cela me donne très envie de rester en vie.

Et je sais pas si vous arrivez à imaginer à quel point c'est épuisant de croire puis ne plus croire puis croire puis ne plus croire, à l'infini. D'essayer de comprendre, de croire comprendre, puis se rendre compte qu'on n'a rien compris. Recroire qu'on comprend, puis se rendre compte que finalement non. A l'infini. C'est épuisant à un point très poussé. C'est à se taper la tête contre les murs, comme processus. Car c'est le règne du non sens. En tout cas c'est un fonctionnement que je ne supporte pas, et si c'est ainsi que fonctionne le monde alors je comprends pourquoi j'ai envie de mourir aussi souvent.

Il est tellement temps d'arrêter les frais. Tellement. Mourir serait idéal. Je pourrais me jeter sous un train, ou sauter d'un pont sur l'autoroute, ou dans la Saône de nuit dans le froid. Mes chances de mourir seraient honnêtes. Mais je suis trop peureux, je n'en ferai rien. Mais à défaut, puisque je n'ai pas le courage de Stig Dagerman, de Sylvia Plath voire de Nick Drake, ou de tous les autres, je peux au moins arrêter la torture des suivis psys.

Qui marchent sans doute très bien pour d'autres, mais qui, moi, me rendent fou. Je pense que cela vient de plein de raisons, que j'ai déjà évoquées, y compris dans ce texte, et que l'une d'entre elles est que l'on essaie de résoudre quelque chose qui ne peut pas l'être. Et ça au moins, contrairement à tout le reste, c'est logique : si on essaie de résoudre quelque chose qui ne peut pas l'être, de toutes nos forces, avec toute notre âme, tous nos espoirs, toute notre énergie, tout notre élan, le tout évidemment sans parvenir à rien puisqu'on ne peut pas le résoudre, on devient forcément fou. C'est normal.

Je dois dire que j'en veux beaucoup à tous les professionnels qui ne se sont pas rendu compte que c'était impossible. Je pense que je leur avais procuré suffisamment de matériel pour qu'ils puissent s'en rendre compte. Mais je dois me faire une raison j'imagine, c'est sûrement ainsi que fonctionne le monde. Et si forcément croire qu'on peut résoudre la situation d'un patient, ou disons l'améliorer pour être moins ambitieux, est une sorte de règle universelle de psy, je comprends mieux. Je pense que c'est une mauvaise règle, mais je comprends mieux. Je suis quand même très énervé et déçu, mais si c'est ainsi que fonctionne le monde, et les humains, dont acte. Mais j'en ai tellement souffert. A en avoir tellement envie de mourir.

Je crois qu'une seule psy a compris qu'on ne pouvait pas y faire grand-chose, sur le principe au moins, Delphine, et je la remercie. Je ne sais plus quand c'était mais je me souviens du jour où elle m'a dit que j'étais structurellement dépressif. C'est l'une des plus grandes tristesses que j'ai jamais ressenties (et pourtant j'en ai ressenties beaucoup). La tristesse venait en partie de tous les faux espoirs. Auxquels j'avais fini par croire à moitié, ce qui est déjà trop, la preuve. Mais il y avait aussi sûrement de vrais espoirs, même inconscients. Une vérité peut être particulièrement triste, mais au moins c'est la vérité. Ce qui procure toujours au moins le sentiment que les choses sont en ordre, et agencées comme elles le devraient, et non pas qu'on est en train de nous leurrer / se leurrer complètement.

La tristesse venait surtout de la prise de conscience complète que j'aurai des périodes de profonde tristesse toute ma vie. C'est probablement ce qu'on peut apprendre de plus triste.

Par contre c'est tellement authentique, cela correspond tellement à ce que j'ai toujours vécu. C'est tellement évident.

J'essaie, depuis longtemps, de me faire comprendre. Ce qui est incroyablement difficile, quand les autres ont un point de vue si éloigné du vôtre. Voire impossible. A quel point mes psys m'ont compris malgré toute l'énergie que j'ai mise à leur expliquer ? Je ne le saurai jamais. L'hypothèse la plus plausible est : pas très bien. Pas assez, en tout cas.

Écrire ce texte donne quelques réponses j'imagine, j'espère. Mais peut-être devrais-je aussi ajouter à quel point il est logique que je ne sois pas fait pour vivre dans le monde tel qu'il est. Que je ne comprends à peu près rien à rien, sans exagérer. Parler de la politique, de l'écologie, des violences, de l'effondrement à venir, des millions d'animaux tués chaque jour, de la destruction des écosystèmes, des futurs millions de réfugiés climatiques, des conflits, des guerres, des tortures, des maltraitances d'animaux, d'humains, d'enfants, des souffrances, de toutes les souffrances. Des non sens, de tous les non sens. Des caractéristiques humaines. Et d'à quel point je peux souffrir des mauvaises sans jamais pouvoir espérer compenser avec les bonnes. Jamais.


7.11.21

La logique

La pénurie de logique tue-t-elle ?

Une absence de logique soudaine sur un événement, sur le moment insupportable pour un esprit humain.
Une pénurie de logique dans le temps, sur des mois, des années, qui rend fou un esprit humain.

Je me sens actuellement accablé par les illogismes. Mais depuis toujours. D'ailleurs c'est certainement un miracle que je ne me sois pas encore jeté sous un train. Car c'est ce qui aurait logiquement dû se passer. Depuis longtemps.

Comme si tout d'un coup on nous informait que les angles droits ne font plus 90° mais 84°. Juste c'est comme ça, il ne faut pas chercher la logique, il faut faire avec. Après tout, qu'est-ce que ça peut faire ? Moi je ne peux pas « faire avec ».

Comme si tout d'un coup on nous informait que l'être humain ne doit plus boire de l'eau mais de l'huile. Juste c'est comme ça, il ne faut pas chercher la logique, il faut faire avec. Après tout, qu'est-ce que ça peut faire ? Moi je ne peux pas « faire avec ».
Comme si tout d'un coup on nous informait que l'être humain ne doit plus marcher avec ses deux jambes mais à cloche-pied. Juste c'est comme ça, il ne faut pas chercher la logique, il faut faire avec. Après tout, qu'est-ce que ça peut faire ? Moi je ne peux pas « faire avec ».

On va me dire « tes exemples sont exagérés ». Bof. Je rencontre au moins aussi illogique, depuis toujours. Et je ne sais pas comment je suis encore en vie.

Une personne qui s'entraîne intensivement pendant plusieurs mois est censée un minimum réussir sa prochaine compétition. Ah bah non, on m'informe que cette logique n'existe pas forcément. Et qu'il faut faire avec.
Une personne qui souscrit un abonnement le 26 septembre pour avoir des réductions sur ses prochaines courses est censée avoir des réductions sur ses prochaines courses. Si ça ne fonctionne pas, qu'elle appelle le service clients, qui lui dit que ça fonctionnera la prochaine fois, c'est censé marcher la prochaine fois. Mais non, ça ne fonctionne pas ainsi. Si la fois suivante la personne se rend à l'accueil du magasin, on imagine que le problème sera réglé. Mais non, ça ne fonctionne pas ainsi. Si la nouvelle carte de fidélité est digitale sur l'application du smartphone, le code barre devrait être lu par le scanneur. Mais non, ça ne fonctionne pas ainsi, il faut taper manuellement les 17 chiffres de la carte. Et si la personne finit par voir ses réductions appliquées après 4 passages en magasin, plus d'une heure passée au téléphone avec le service clients, de multiples manipulations et interventions de multiples personnes, alors là par contre on devrait s'en réjouir et passer à autre chose. Moi je ne peux pas.

Dans mon dernier mail j'évoquais cette stupéfaction permanente d'envoyer des messages sur les sites de rencontres et de recevoir aussi peu de réponses. Illogique car en théorie si on envoie des messages on est censé recevoir un minimum de réponses. Le site est créé pour connecter les gens. Pourquoi dès lors ai-je bénéficié d'aussi peu de connexions en 7 ans ? Où est la logique ?
Jeudi je reçois la notification d'un match, que pour une fois je ne trouve pas dénué d'intérêt. Ce qui relève déjà plus ou moins du miracle. J'envoie un message, je ne reçois pas de réponses pendant 48h, je me dis « bon bah comme d'habitude ». C'est déjà en partie illogique car si la personne te matche, que tu lui envoies un message qui se tient (on suppose que mon message se tenait), tu peux imaginer recevoir une réponse. Mais ça ne fonctionne pas ainsi. Ce serait trop logique. 48h plus tard, je reçois finalement une réponse. Déjà ça relève du miracle. Tellement que je dois me retenir de l'écrire dans mon message de réponse en fait. C'est miraculeux, mais je dois faire comme si ça ne l'était pas. Je réponds, un message qui me semble se tenir là aussi. Une heure plus tard, en allant me coucher, je m'aperçois que la conversation a disparu. Elle a annulé le match ! C'est génial ! Le truc a simplement disparu, je ne peux même pas relire le message que j'ai envoyé pour me demander si un truc clochait à l'intérieur, ce n'est plus accessible. C'est absolument fantastique.
Où est la logique ? Comment se repérer ?
Genre le match était plus ou moins accidentel de base ? Mais dans ce cas à la limite il ne fallait pas me répondre, j'en serais resté à mon stade habituel du « j'envoie des messages mais je ne reçois pas de réponse ». Une réponse plus ou moins accidentelle ? Donc tout est plus ou moins accidentel et la logique est nulle part ? Même dans ce cas, mets un petit message pour dire que tu penses que ça ne peut pas marcher, souhaite une bonne continuation, fais preuve d'humanité, non ? Non.
Oui on peut imaginer que ça n'aurait forcément rien donné. Mais dans ce cas on n'imagine jamais rien. Cela dit ça tombe bien car il se passe jamais rien.

Cela dit, ce n'est pas pire que la fois où j'ai échangé pendant des jours (de l'ordre de trois semaines) avec une personne, des échanges très sympa, stimulants, complices. Des coups de téléphone. Une rencontre de plusieurs heures. Puis disparition sans un mot, sans une explication. J'ai cherché à en avoir, rien. Quel monde absolument délicieux.
Je ne peux pas « faire avec » ça. Cela provoque des distorsions mentales dans mon cerveau. Comme quand les angles droits passent à 84° ou que les gens se mettent tous à marcher à cloche-pied. Mon cerveau n'arrive pas à accepter une nouvelle réalité où la logique est complètement déformée.
D'ailleurs quelques mois après cette disparition soudaine, je lui ai renvoyé un SMS pour prendre des nouvelles et peut-être avoir une explication. Elle avait changé de téléphone donc mon numéro n'était plus potentiellement bloqué. Et plus de deux ans et demi plus tard, il y a quelques mois seulement, je lui ai envoyé un mail, depuis une autre adresse potentiellement non bloquée. J'étais pas spécialement accro à cette personne, et je l'ai pas importunée plus que ces deux messages en 3 ans, par contre j'ai un vrai problème avec le manque de logique et le manque de respect. C'est juste la preuve que mon cerveau n'a toujours pas accepté la logique du truc, s'il y en a une. Il reste bloqué. Il tourne en rond. Limite j'espère toujours que la situation illogique se régularise. Limite je me dis encore qu'elle va me recontacter, que ce n'était qu'un malentendu, et que la logique va reprendre sa place. Ou qu'au pire elle m'enverra un court message explicatif, quelques nouvelles, en me souhaitant une bonne continuation. Un truc qui contienne un minimum de logique et de considération. Mais non, les choses ne fonctionnent pas ainsi.

On peut parler du réchauffement climatique aussi, et de la logique. Des gens qui meurent jeunes. Et de tout le reste.

Amusant que le jour où j'ai prévu d'écrire sur la logique, je tombe sur une vidéo qui explique cette expérience qui manipule les émotions. Un appel à volontaires est réalisé, les gens sont mis deux par deux, on donne deux exercices « faciles », en disant que c'est très facile, mais l'un des deux est impossible à résoudre. L'un réussit, l'autre non. On recommence une 2e fois, même chose. La 3e fois on donne vraiment deux exercices faciles mais la personne qui a raté les deux précédents (parce qu'ils étaient impossibles) a perdu en confiance et ne le réussit pas tandis que l'autre, en confiance, réussit facilement.
Conclusion de la vidéo : « faites du management positif. Les profs doivent encourager leurs élèves. » Etc.
Excusez-moi de vous déranger, mais est-ce que quelqu'un pourrait me tuer ? Merci.
Les gens sont, en moyenne, de simples pantins aussi facilement manipulables ?
Les émotions peuvent manipuler facilement les gens ?
C'est ainsi que le monde fonctionne ?
Et je dois accepter de vivre dans ce monde-là ?
Et quand je dis que je me suis éloigné le plus possible des émotions, on me répond que je devrais chercher à m'en rapprocher ? Vraiment ? Vous voulez que je meure en fait, c'est ça ?

Je suis fatigué. Je comprends à peu près rien à rien. Et je pense que les gens qui comprennent à peu près rien à rien, depuis 40 ans, alors qu'ils essaient, de toutes leurs forces d'ailleurs, devraient se jeter sous un train. Vraiment ce serait le plus simple pour eux, et le plus logique. De loin.

La quantité d'énergie que j'ai mise, dans ma vie, pour essayer de comprendre comment les choses fonctionnent, comment moi je fonctionne, comment je peux faire pour agencer tout ça, est faramineuse. Et le résultat est proche de zéro. Je suis encore et toujours en dépression lourde.
Et on peut faire absolument tout ce qu'on veut, je peux passer des milliers d'heures, avec des milliers de personnes, utilisant des milliers de techniques, me conseillant des milliers de choses, mon cerveau ne pourra jamais accepter que le monde fonctionne de manière aussi illogique. Jamais.

1.7.21

Nouvelles

Bonjour D.,

Tout d'abord merci d'être encore là, de ne pas avoir disparu dans la nature...

Toujours seul au monde. Impression persistante de mal jouer. Tout le monde a envie de profiter des tournois qui reprennent, moi pas. En général peu de perspectives. Administratif en retard. Été peu palpitant à venir. Époque nauséabonde. Lu quelques livres, quelques films, bof. Sorties marche pendant 1 an, bof. Toujours autant de mal avec la dimension matérielle, y compris la mienne. Et quasiment personne à qui me confier. Et pas d'idée pour y remédier.
Déconfinement doublé de la période de mon anniversaire n'aident sûrement pas non plus.

Comme je vous l'avais dit, coupure de contact fin décembre avec mon ex et supposée amie, aucun contact depuis six mois. Je pense qu'elle m'a également bloquée sur facebook, super.
Il me reste deux amies. La première ne donne actuellement plus signe de vie. Son dernier sms date du 1er mai. Je lui en ai envoyé 4 entre le 19 et le 26 juin. Peut-être répondra-t-elle ou peut-être en a-t-elle marre.
La deuxième et dernière n'a jamais été beaucoup présente mais au moins fidèle et présentant des déboires similaires aux miens. Elle vient de rencontrer quelqu'un, de manière relativement inespérée. Je suis content pour elle mais elle est encore moins disponible du coup.
Et puis quand des gens rencontrent quelqu'un alors qu'on pouvait imaginer que ça n'arriverait pas de si tôt, parce que ça ne leur arrivait pas depuis plusieurs années, je me dis "ah oui donc même cette personne rencontre quelqu'un, par contre moi non"...
C'est fou d'avoir autant presque rien créé en 7 ans de présence sur des sites de rencontres. Et le sentiment que ça pourrait continuer ainsi éternellement.
Je conserve un vague contact distendu par mail avec une personne qui m'avait contacté l'an dernier pour des échanges par mail.
En conclusion cela ressemble à encore plus de solitude à venir.

Vous avez relevé un paradoxe entre ma prétendue acceptation de moi-même et ma préoccupation de ne pas forcément être assez dans la norme. J'imagine tout simplement qu'il n'y a aucun paradoxe, juste que je ne m'accepte pas comme je suis. Je ne sais d'ailleurs même pas si je sais comment je suis, et encore moins comment je voudrais être.

Je vous écris aussi pour ça : je crois que je vous l'avais dit, je suis perdu. C'est, j'imagine, aussi ce qui crée mon trouble actuel.
Vous avez raison de me demander de fixer des critères de progression, des choses concrètes, de définir ce que c'est qu'une avancée, ou ce que je voudrais que ça soit. Mon problème, et je l'avais quand on a commencé à travailler ensemble en 2016, c'est que je n'ai pas d'idée claire de ce que je veux être, ni atteindre.

Vous dites que c'est ok de ne pas avancer parfois. Sur le principe je suis d'accord. Mais c'est ok de ne jamais avancer ? Je ne sais pas, peut-être, mais je ne trouve pas ça très ok. Alors oui probablement j'ai avancé sur des points depuis cinq ans. Mais c'est pas si facile de dire exactement lesquels et à quel point. Et puis si c'est pour revenir en arrière régulièrement, sans garantie de produire vraiment des avancées, c'est préoccupant.
Assurez-moi que j'ai avancé et sur quoi. Je pense qu'il y a des choses mais si je ne les rematérialise pas, je crois que j'ai tôt fait de les occulter... Jusqu'à douter qu'elles aient existé.

Quand je vous ai parlé de coaching, vous sembliez emballée mais je ne sais pas pourquoi : est-ce que c'est juste par le principe ou est-ce que ça vous a fait penser à des choses concrètes ?
Moi je ne sais pas, là encore, si ça pourrait me convenir. Il y a un côté qui me répugne et je ne sais pas si je pourrais le surmonter. Et encore une fois je n'ai aucune idée de ce que je veux fixer comme objectif. Aimer ma tête ? C'est un objectif que l'on peut se fixer ça ? Je ne suis même pas sûr de pourquoi le fixer.
Comme je ne sais pas ce que je veux chercher à obtenir, je n'ai aucune idée de dans quelle direction chercher, et j'imagine que ça ne vous aide pas non plus beaucoup...
Idem pour la question que vous m'avez posée sur, je crois, le type d'accompagnement / de thérapie. C'est la même chose, vous me connaissez, même si je suis frileux vis-à-vis de certaines choses, sur le principe je ne suis pas fermé. Mais pour quel objectif, ça reste mon problème.

Et donc voilà, je me sens dans un vide. Je ne sais pas quels critères fixer, je ne sais pas définir ce que serait une avancée, je ne sais pas où je veux aller, ce que je voudrais être, ce que je voudrais travailler, les objectifs que je voudrais atteindre. Et je ne sais pas comment quiconque peut travailler avec quelqu'un comme ça.

Est-ce que je voudrais me faire des amis pour être moins seul ? Peut-être mais je n'en ai pas l'assurance, je n'ai aucune idée de ce que ça pourrait donner et aucune idée de comment procéder.
Est-ce que je voudrais rencontrer quelqu'un ?  Peut-être mais je n'en ai pas l'assurance, je n'ai aucune idée de ce que ça pourrait donner et aucune idée de comment procéder.

Je suis sorti marcher 118 fois en 1 an. Super. Mais je le fais mécaniquement. Comme vous m'aviez dit en fait. Je ne trouve pas de plaisir. Je ne sais même plus pourquoi vous m'avez conseillé de le faire... Peut-être que c'est bien pour moi mais pourquoi en fait ? Qu'est-ce que ça m'a apporté ? Qu'est-ce que je peux faire de ce que ça m'aurait apporté ?

Depuis octobre je note chaque jour sur un carnet ce que je dois faire et je coche. J'imagine que ça m'aide à avancer mais honnêtement je ne suis pas sûr de ce que ça m'apporte exactement et de l'influence sur mon existence.

Je me suis inscrit à un tournoi, j'ai pas du tout envie de jouer, parfois je me dis que je ferais mieux de me désinscrire. On m'en propose d'autres, je réponds que je joue beaucoup trop mal et que je n'ai en conséquence pas du tout envie de jouer, ce qui est vrai.
Je lis des livres, je vois des films, mais rien ne m'emballe.

Voilà où j'en suis et j'ai l'impression que c'est à peu près nulle part...

On m'a demandé ce qui avait déclenché mon état. Mais il n'y a pas vraiment de déclencheurs chez moi et je dois quand même dire que je suis fatigué de le répéter depuis 25 ans et que les gens ne le comprennent pas.

Il y a 7 ans j'ai entamé les démarches pour rechercher une aide auprès de professionnels. Les 2 premières années étaient à vomir. Il y a bientôt 5 ans j'ai entamé un suivi satisfaisant. Mais j'ai l'impression que cela ne finira jamais, ce qui a un effet décourageant et broyant particulièrement puissant.

Merci,

S.

28.2.21

Nouvelles, estime de soi

Ma psy a fini par m'envoyer mes résultats de test de confiance en soi, avec la comparaison de mes tests de 2016 et de 2020, il y a une différence très importante. Je suis content que mon impression se confirme par des données objectifs.
En 2016 j'avais 13/26 en Estime de soi générale ; En 2020 j'ai eu 24/26. (la moyenne de la population est de 22, ce que je trouve énorme haha)

Je ne suis sorti marcher que 6 fois en février, je vais essayer d'augmenter ça à au moins 10 (janvier = 9).
J'ai regardé 19 films depuis le 1er janvier (incluant un documentaire inspirant sur Aaron Swartz).
J'ai partagé ce documentaire L'éternel émerveillé.
Je lis "Eloge du retard" de Hélène L'Heuillet, c'est intéressant.
Ne suis plus en contact avec mon amie/ex depuis le 25 décembre. Je manque sûrement de contacts mais bon.
J'avance progressivement sur mes projets de partages, même si j'ai l'impression d'en avoir trop. C'est quand même bien de voir une avancée progressive dans les différents projets.